Mémorial de Caen : Un prix pour deux jeunes ambassadrices de l'UNICEF
- 18 janv. 2018
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Asael et Liora : Prix Amnesty International au Memorial de Caen

Ils étaient 2.500 candidats au départ... ils se sont retrouvés 15 en finale des plaidoiries des lycéens au Mémorial de Caen le vendredi 26 janvier, devant un public de près de 3000 personnes, collégiens et lycéens, comme eux, qui les ont écouté dans un silence impressionnant.
Les plaideurs disposaient de huit minutes chacun pour exposer et défendre la cause qu'ils voulaient mettre en avant et dénoncer les atteintes aux droits de l'homme. Et ils n'ont pas mâché leurs mots... on était assez loin du langage diplomatique traditionnel en n'hésitant pas à dénoncer les attitudes et les actes d'un Président ou d'un gouvernement. Le jury de 12 membres, présidé par Me. Serge Money, avocat au barreau de Paris, a eu bien du mérite à départager les intervenants, tous de grand talent, tant l'ensemble des sujets abordés avaient du sens.
Huit minutes c'est peu... mais c'est aussi beaucoup quand on sait retenir l'essentiel d'une cause, quand on maitrise son sujet, quand on a des arguments à mettre en avant... Sachant tous dominer leurs inquiétudes, ces jeunes – essentiellement des filles (il n'y avait que deux garçons)- ont su avec brio, émotion, sincérité et courage défendre leur engagement.
Parmi les thèmes abordés, plusieurs se rapportaient avec les valeurs défendues par l'UNICEF et la Convention Internationale des Droits de l'Enfant a été évoquée une bonne vingtaine de fois. Enfants soldats, tragédie des Rohingyas expulsés de Birmanie, le drame et les persécutions dont sont victimes les Alévis en Turquie, la situation dans la Goutha syrienne, ou encore le sort réservé aux « enfants sorciers » de République Démocratique du Congo....
Ce dernier sujet a été défendu avec beaucoup de force par le duo - le seul en compétition- Asael Kimfuta et Liora Amsellem du lycée Hoche de Versailles. Asael a écrit la trame de ce sujet qu'elle connait bien pour avoir vécu au Congo jusqu'à l'âge de 14 ans. Leur plaidoirie à deux voix, parfaitement rôdée, a su convaincre le jury. Elles ont remporté le 3 ème prix du concours, celui décerné par Amnesty International. Une reconnaissance qui les conforte dans la volonté de ces deux élèves de terminale S à se tourner vers l'action humanitaire. Dans un premier temps, Liora a décidé de rejoindre Asael comme jeune ambassadrice de l'UNICEF au sein du lycée.
(voir le texte de leur plaidoirie).
Le deuxième prix a été attribuée par la MGEN à Hélène Yldiz du lycée Saint-Exupéry de Famek qui a défendu avec force la communauté Alévis, victime de ses croyances religieuses en Turquie
Le premier prix, celui du Mémorial de Caen, revient à Sofia El Mountassir Billah du lycée Français de Casablanca qui a dénoncé l'impunité dont bénéficient les hommes,qui harcèlent ou même violent les femmes au Maroc. « Silence on viole... » un plaidoyer très fort pour aider les femmes où les adolescentes qui aujourd'hui commencent à oser se révolter face à la toute puissance dont jouit encore la gente masculine dans certains pays musulmans.
« Alea jacta est » La plaidoirie in extenso d'Asael et Liora
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